Après six ans loin des studios, la chanteuse Camille revient avec un nouvel album intitulé « Ouï ».
Mardi 6 Novembre 2018
20h30 | Carré Sévigné
Durée : 1h30
Tarifs assis : 35€
Tarifs debout : 32€
Restauration
possible sur place
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Basses électroniques Martin Gamet
Percussions Clément Ducol
Clavier et Piano Johan Dalgaard
Choeurs Maddly Mendy Sylva, Gisela Razanatovo, Christelle Lassort
Nous avions laissé Camille virevoltante et magnétique, le corps en transe, avec ses chants et ses danses improvisées et libératoires en 2012 au Carré Sévigné.
Entre deux disques, la chanteuse trouve tout à coup une nouvelle impulsion dans la maternité. Comme si elle s’y enracinait.
La voix devient corps. Et le corps devient son. Comme toujours chez Camille, le travail est à la fois métaphysique et mystique. Cet album est aussi l’histoire d’une longue gestation. Camille a mis au monde un opus qui a crié en sortant de sa matrice un ouÏ majuscule, coiffé d’un tréma significatif. Tout est dit dans ce titre manifeste. Un sens qui permet de percevoir les sons, et d’être dans l’accord parfait de l’ouverture. Camille fidèle à elle-même déploie avec ce spectacle son instinct phénoménal.
Autour de la voix lead, se mêlent un tambour, un choeur rythmique, et un choeur lyrique. C’est de cette troïka originelle que vont naître les chansons associées au Moog qui s’inspire des pulsations. La pulsation c’est le rythme et le rythme c’est la vie.
Ces onze chansons soignent et possèdent la vertu de calmer les esprits et révèlent le terrain exutoire dans lequel elles ont été aussi pensées. Celui de la ferveur collective des grands bals de danses traditionnelles où l’interaction entre les musiciens et les danseurs est parfaite. Possédée, Camille creuse son destin dans l’oralité.
Il y a des cris, des rires, des tendresses dans ses chants croisés, des métriques bancales qui retombent sur leurs pieds, des sortes de comptines, des rêveries. Et par-dessus tout, une énergie musicienne.
LE MONDE