Annelise Nguyên sculpte le métal. Elle travaille à partir de tiges et de fils d’acier qu’elle déploie dans l’espace selon des schémas qui évoquent les courants marins, une mécanique des fluides à la fois minimale et buissonnante. Grande observatrice du réel, elle réduit à l’essentiel les formes dont elle s’inspire sans jamais en abolir la complexité ni la richesse, comme si elle voulait s’approcher au plus près de la composition atomique des choses, découvrir des formes qui étaient déjà là et dont elle ne serait que l’inventeuse (comme on dit qu’on invente un trésor, ou une épave).
Il y a quelque chose de la représentation de l’infini dans ses sculptures, un continuum sans fin, un ruban dont la face visible devient imperceptiblement la face cachée sans que rien n’arrête jamais cette circonvolution organique. Le regard glisse sur le fini de l’acier, lisse et poreux. Il est parfois ralenti par une soudure, comme le doigt le long d’une branche peut être retardé par le gonflement d’un bourgeon.
DU 8 JANVIER AU 7 FÉVRIER
Galerie Pictura – Entrée libre
Vernissage le mercredi 8 Janvier 18h30
——————————–