Benoît Lambert entretient, avec Molière, un fidèle compagnonnage. Avec L’Avare, il réaffirme son amour indéfectible pour cet immense auteur dont la langue, profondément vivante, constitue un formidable appel au jeu.
Jeudi 18 & Vendredi 19 Avril 2024
20h00 | Carré Sévigné
Durée : 2h
Conseillé à partir de 10 ans
Tarif 35€/29€
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Texte Molière
Mise en scène Benoît Lambert
Assistanat à la mise en scène Colin Rey
Avec Estelle Brémont*, Anne Cuisenier, Baptiste Febvre, Théophile Gasselin*, Étienne Grebot, Maud Meunissier*, Emmanuel Vérité, Colin Rey
(*issu.es de L’École de la Comédie de Saint-Étienne)
Scénographie et création lumière Antoine Franchet
Création son Jean-Marc Bezou
Costumes Violaine L. Chartier
Maquillage Marion Bidaud
Régie générale Thomas Chazalon en alternance avec Philippe Lambert
Construction décor et costumes Ateliers de La Comédie de Saint-Étienne
Production La Comédie de Saint-Étienne, Centre dramatique national
Théâtre Dijon Bourgogne, Centre dramatique national
avec le soutien du Fonds d’Insertion pour Jeunes Comédiens de l’ESAD – PSPBB
Dans sa version toute en finesse de L’Avare, Benoît Lambert fait briller la comédie autant que le drame, et révèle un Harpagon aussi cruel avec autrui qu’esclave de lui-même. Conflit des générations, obsession de l’argent : l’ironie grinçante de Molière est d’une redoutable modernité.
Deux hommes âgés ont pour projet d’épouser deux jeunes femmes qui sont en réalité leurs filles respectives et dont leurs fils sont amoureux. L’histoire a de quoi faire frémir ! Mais Molière prend toujours le parti de la jeunesse et ne se prive pas, ici encore, de tourner le vice en ridicule, masquant derrière le rire beaucoup de férocité. « Une bonne comédie présente presque toujours des gens auxquels il arrive des choses épouvantables. C’est un exercice de cruauté. Et en matière de cruauté, Molière est absolument sans rival », estime le metteur en scène. L’Avare, c’est d’abord la guerre des générations, où quatre jeunes gens se débattent dans un monde qui refuse de leur faire une place, qui les empêche de vivre et de s’aimer. Le portrait d’une jeunesse étouffée par l’égoïsme et l’avarice des vieillards. Dans une mise en scène élégamment classique, nous projetant quelques siècles en arrière et faisant surgir l’éclat de la langue, Benoît Lambert fait pourtant résonner en filigrane bien des échos à notre époque contemporaine.