Où les cœurs s’éprennent, deux œuvres de Rohmer portées au théâtre, pour une comédie aux dialogues ciselés

Thomas Quillardet a adapté pour le théâtre les scénarios des Nuits de la pleine lune et du Rayon vert (Lion d’Or à la Mostra de Venise). Sur une scène toute blanche, avec peu d’accessoires, les comédiens donnent corps aux sentiments, des plus légers aux plus intenses.

Proposition artistique  du Pont des Arts  à l’occasion du Festival TNB

Mercredi 6 et Jeudi 7 Novembre 2019
20h30 | Carré Sévigné
Durée : 2h00
Tarifs : 24€ / 22€ / 18€
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Avec Clémentine Baert, Benoit Carré, Florent Cheippe,
Guillaume Laloux, Malvina Plégat, Anne-Laure Tondu, Jean Baptiste Tur
Adaptation collective pour Les Nuits de la Pleine Lune
Adaptation pour Le Rayon Vert Marie Rémond et Thomas Quillardet
Création lumière Nadja Naira
Scénographie James Brandily
Constructeur Pierre-Guilhem Coste
Costumes Frédéric Gigout
Régie générale Camille Jamin
Régie lumière Pierre-Yves Salzman
Régie son Sébastien Mas
Coproduction Théâtre de Saint-Nazaire
Soutiens ADAMI, Arcadi Île-de-France, petit bureau,
Fonds d’Insertion professionnelle de l’Académie -ESPTL, DRAC,
Région ALPC, Théâtre de Choisy-le-Roi

C’est où, quand et comment l’amour, le vrai, le grand ? Deux films, deux femmes, un idéal. Louise et Delphine cherchent à vivre le couple autrement : l’une veut réinventer l’indépendance, l’autre refuse la médiocrité. Paris, Marne-la-Vallée, Cherbourg, Biarritz : train de banlieue et grande ligne nous embarquent à travers les motifs de l’amour et du devenir femme. Du cinéma au plateau, la langue du réalisateur Eric Rohmer est celle des émotions et des impulsions ; et le corps est celui du désir, aimant, impatient, inquiet. Deux scénarios, deux pièces, un diptyque. Thomas Quillardet recrée en un montage rythmé ces deux œuvres des années 1980 : Les Nuits de la pleine lune et Le Rayon vert. Cette écriture claire des contradictions humaines, ces personnages touchants, pris dans la confrontation entre leurs idéaux et la banalité, constituent un formidable matériau théâtral. Sur le plateau-maquette ludique, avec cette fantaisie vive, amère et drôle, qui décale le réel pour mieux le saisir, les acteurs empoignent les sentiments, simplement. Le diptyque projette le désir amoureux, la solitude et l’imprévu comme mouvements de vie car « tout est fortuit, sauf le hasard » soufflait Rohmer.

Ce spectacle d’une finesse extrême préfère le moderato au forte, les nuances et la délicatesse. C’est parfait ! Télérama

Site de la Cie 8 avril ici