THÉÂTRE. De Pierre Corneille. Adaptation Guillaume Cayet, Julia Vidit. Mise en scène Julia Vidit. Cie Java Vérité.
Vendredi 14 Décembre 2018
20h30 | Carré Sévigné
Durée : 1h55
Tarifs : 24€ / 22€ / 18€
—————————————-
Avec Joris Avodo, Aurore Déon, Adil Laboudi, Nolwenn Le Du, Barthélémy Meridjen, Lisa Pajon, Karine Pédurand, Jacques Pieiller
Dramaturgie et écriture Guillaume Cayet
Scénographie Thibaut Fack
Lumière Nathalie Perrier
Son Bernard Valléry et Martin Poncet
Costume Valérie Ranchoux
Maquillage, perruques Catherine Saint-Sever
Régie générale Loïc Depierreux
Régie lumière Jeanne Dreyer
Régie son Martin Poncet
Confection costumes Alix Descieux assistée de Maeva Filée, Blandine Achard et Marion Sola
Construction décor Atelier de La Manufacture CDN de Nancy en partenariat avec Like Mirror
Production Java Vérité
Coproduction La Manufacture – CDN de Nancy- Lorraine, ACB – Scène Nationale (Bar-le-Duc), Théâtre Firmin Gémier / La Piscine – Pôle National du Cirque d’Antony, Le Carreau-Scène nationale (Forbach et de l’Est Mosellan), Les Théâtres (Aix-en-Provence), MC2 (Grenoble), Théâtre Jacques Prévert (Aulnaysous-Bois), Le Théâtre de Rungis
Participation artistique ENSATT, Fonds d’Insertion pour les Jeunes Comédiens de l’ESAD-PSPBB
Soutien DRAC et Région Grand Est, Ville de Nancy, ADAMI, SPEDIDAM
En 1643, après le succès du Cid, Corneille écrit une comédie autobiographique, Le Menteur, dépeignant toute l’hypocrisie de la société de classes de son époque.
Formée au Conservatoire national supérieur d’art dramatique, Julia Vidit sait combien les classiques ont de résonance aujourd’hui. Alors, pour rendre Le Menteur encore plus éloquent, elle signe une mise en scène audacieuse dans une esthétique contemporaine en choisissant des jeunes représentant la diversité culturelle pour porter la langue de Corneille. Les dialogues en alexandrins sont étonnamment faciles entre les personnages tout droit sortis des années 80.
Dorante, jeune étudiant venant de la campagne débarque à Paris. Dans un esprit de conquête, d’une place sociale et de faveurs féminines, il utilise les subterfuges du mensonge, totalement décomplexé et sans sourciller. Mais très vite, ses mensonges vont se retourner contre lui. Il va s’enferrer dans un imbroglio sentimental, l’élue de son cœur, Clarice, ayant elle-même choisi de se présenter sous une fausse identité.
Alors que ces thématiques – les amours contraintes des jeunes filles, le pouvoir que confèrent l’argent ou la position sociale – si chères à Corneille, Molière ou Marivaux étaient le reflet de leur époque, Julia Vidit leur confère une actualité surprenante.
On ne se lasse pas du Menteur, la noble simplicité de cette pièce ne vieillit pas… écrivait déjà Stendhal. Cette adaptation le confirme à nouveau, s’il le fallait.
La mise en scène très originale apporte une note actuelle pour une pièce qui ravit le public. FRANCE INFO