De la disparition des larmes | En partenariat avec le Festival TNB

Après Hedda ( accueilli la saison dernière) et Echo, ce spectacle est le troisième et dernier volet d’un cycle de solos consacré aux passions amoureuses de femmes modernes.
Le monde moderne nous assèche-t-il au point de faire disparaître nos larmes ? Qu’en est-il de l’individu fragilisé au jour d’une époque qui discrédite l’expression des sentiments pour valoriser la force, le courage et le droit maintien de l’individu dans l’ordre d’une civilisation progressiste ? Slamant les mots de l’auteure Milène Tournier, Lena Paugam dresse le portrait sensible d’une femme qui, à la suite d’un drame, perd la faculté de pleurer.

 

Vendredi 13 Novembre 2020
Samedi 14 Novembre 2020

20h30 | Pont des Arts – Auditorium : ATTENTION NOUVEL HORAIRE : 19H
Durée : 1h05
Conseillé à partir de 13 ans
Tarifs C
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Conception et interprétation Lena Paugam
Texte Milène Tournier
Création sonore Lucas Lelièvre
Création lumières Jennifer Montesantos
Production Compagnie Alexandre
Accompagnement et diffusion CPPC – Rennes (35)
Coproductions Théâtre du Champ-au-Roy (Guingamp), Quai des Rêves (Lamballe), La Ville Robert (Pordic), Le Pont des Arts (Cesson)


Qu’est-ce-qu’un monde où l’on ne sait plus pleurer ? Un monde qui s’assèche comme s’assèche la planète. Un monde aride où la sauvagerie de la vie est pétrifiée par le diktat mortifère de l’apparence et des conduites à tenir. Slamant les mots de l’auteure Milène Tournier, Lena Paugam vient dire ce qu’il reste de l’individu dans un monde qui progressivement se blinde contre l’expression du sentiment.

Invitée à travailler sur les amours adolescentes contrariées en s’inspirant d’un lamento du XVIIe siècle (Lagrime mie de Barbara Strozzi), elle a conçu un spectacle percutant qui prend acte de la disparition des larmes dans nos sociétés modernes. Postulat intriguant car littéralement à rebours du cliché à la mode selon lequel les femmes doivent être puissantes pour exister. Avec l’assurance de celles qui savent que la force ne se déploie pas que dans l’exercice du pouvoir, Lena Paugam propose le portrait d’une femme ordinaire qui, à la suite d’un drame personnel, perd la faculté de pleurer. L’artiste clôt avec cette représentation un cycle consacré aux passions amoureuses des femmes modernes dont le précédent opus, Hedda, avait marqué les esprits.

 » La prise de parole devait témoigner d’une situation particulière, individuelle, celle de cette femme qui, ayant perdu un amour il y a des années, s’étonnerait de n’avoir pas pu, depuis, verser une seule larme. » Lena Paugam