Pont des Arts

Fidèle à sa réputation, Cesson-Sévigné nous prouve une fois de plus son attachement culturel. Cette Saison s’annonce très prometteuse avec des spectacles d’une grande diversité. Elle sera accessible, exigeante, divertissante et pédagogique. Sa dimension internationale nous permet l’accès à des spectacles rares et marquants.

Convaincus que la qualité d’une Saison se mesure aussi à son ouverture à tous les types de spectacles, nous avons décidé de la création d’un temps fort humour. En ces périodes parfois troubles, il sera l’occasion d’un partage sur un ton plus léger mais non moins lucide. Le partage encore : des spectacles les dimanches après-midis permettront des rendez-vous en famille, parents et enfants, ensemble. Le doublement de certaines représentations encouragera un accès renforcé aux spectacles les plus sollicités. De spectateurs vous serez aussi danseurs si vous le voulez avec une clôture de Saison en bal, l’occasion de montrer la culture comme un élément du vivre ensemble.

L’exigence se retrouve aussi dans les autres actions culturelles menées au Pont des Arts. Ainsi la programmation de la Galerie Pictura reposera cette année sur deux axes : l’émergence artistique et la création picturale contemporaine. Pour la première fois, un partenariat majeur a été conclu avec le FRAC Bretagne – Fonds Régional d’Art Contemporain.

Notre objectif est de tout mettre au service d’un projet culturel territorial et de permettre à tous un épanouissement et une ouverture. Cette action globale donne sens aussi au nouveau nom choisi pour le Centre Culturel : Pont des Arts, un lien avec les oeuvres artistiques, entre les pratiques artistiques regroupées au sein du Centre Culturel et enfin, un lien sans cesse accompagné avec et entre les publics.

Annie Lecué – Adjointe à la Culture

Le Vivant et la Machine

Qu’est-ce qui fait la réalité ? Ce qu’elle est ou ce que l’on en perçoit ? Plus que jamais, les nouvelles technologies transforment notre vie quotidienne et notre représentation du vivant.

Le spectacle vivant n’échappe pas à cette règle. Les évolutions technologiques et numériques s’imposent comme un nouveau langage sur les scènes. Nous avions le 4ème mur défini au théâtre par Denis Diderot comme le mur imaginaire séparant la scène des spectateurs et que les comédiens brisent pour s’adresser au public. Aurions-nous aujourd’hui le 5ème mur comme l’avènement d’une nouvelle spatialisation des plateaux de théâtre et d’une nouvelle relation au public ?

Notre intention dans cette Saison Culturelle est de vous montrer cette évolution mais avec une attention toute particulière à l’esthétique et à la poésie. Ainsi la technique serait porteuse de sens créatif, sans se suppléer à l’humain en confirmant, bien au contraire, la nécessaire maîtrise du vivant sur la machine.

Si les artistes et les scientifiques se rassemblent, ils doivent pouvoir produire du beau et celui-ci réside, selon nous, dans sa capacité à ne pas trop nous éloigner du vivant pour pouvoir encore le discerner.

Mourad Merzouki, artiste associé, l’a bien compris et son approche du numérique magnifie les corps et leurs mouvements. M. et Mme Rêve, le spectacle de Marie-Claude Pietragala, est une immersion dans une poésie technologique comme une troisième dimension… Yann-Joël Collin, avec le spectacle La Mouette, s’amuse lui du 4ème mur et utilise la vidéo pour changer les codes du placement du public… Dans le spectacle, La Beauté, recherche et développements, il est question du son comme point d’appui d’un univers surréaliste…

Nous le voyons, être curieux, c’est rester vigilant. Etre spectateur, c’est pouvoir s’amuser de l’inconnu… quand on le connaît un peu mieux.

Carole Lardoux – Directrice Artistique