Sandrine Bonnaire, Erik Truffaz et Marcello Giuliani : le teaser de l’Homme A

Voici la rencontre de l’écriture et de la musique, du verbe et de la note. Autour d’oeuvres de Marguerite Duras, Sandrine Bonnaire sera accompagnée des partitions musicales jouées par deux grands noms du jazz : Erik Truffaz (trompette, piano, voix) et Marcello Giuliani (basse, guitare, banjo). Avec simplicité, ils nous transmettent la beauté et la puissance de ces textes, jouant aussi de la musicalité des mots et des silences.

Mardi 7 Novembre 2017
20h30 | Carré Sévigné
Durée : 1h15 avec entracte
Tarifs : 26€ / 24€ / 20€
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Jeu et voix Sandrine Bonnaire
Trompette, piano, sample Erik Truffaz
Basse, guitare, banjo Marcello Giuliani
Mise en espace Richard Brunel
Lumières Maël Fabre
Son Salvatore Dardano
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Programmation artistique du Pont des Arts pour Jazz à l’Ouest.
Site officiel du Festival

« Prima la musica o prima la parola ? » Cet adage né de la querelle entre Italiens et Français au XVIIIe siècle questionne la relation qu’entretient le mode d’expression musicale avec l’écriture, la note avec le verbe. Ce n’est pas en les confrontant mais plutôt en les associant que le trompettiste Erik Truffaz ouvre les portes sur l’univers de Marguerite Duras. Le musicien a choisi ses oeuvres pour la musique qui s’en dégage, propice à l’oralité, y compris dans les silences qui entrecoupent ses mots. Avec L’Homme assis dans le couloir et de L’Homme atlantique de Marguerite Duras, dans lesquels l’amour meurt avant même qu’il ne naisse. La rencontre entre un homme et une femme est condamnée dès le premier geste, le premier baiser, le premier regard qui détaille, implacable, qui découpe, en autant de plans fixes à apprivoiser, qui dissèque les sentiments. Ces textes sont écrits de façon à ce que le lecteur/spectateur soit le témoin. Dans un premier temps, la cinéaste crée de l’image cinématographique, et dans un deuxième temps, l’écrivain du récit crée des images qui cette fois-ci ne seront jamais réalisées. Sous le regard de Richard Brunel, c’est la voix sensuelle et habitée de Sandrine Bonnaire qui incarne la parole de Duras, écrivain et cinéaste. La partition musicale, improvisée par Erik Truffaz et son complice de longue date Marcello Giuliani se joue, en réaction ou en contrepoint des textes lus, dans une commune intelligence des sens et de la musique.